Le journal suisse-alémanique Tages Anzeiger a publié un article le 23 août 2017 dénonçant l’imam biennois Abu Ramadan pour ses prêches incitant à l’extermination des ennemis de l’islam. L’imam reçoit l’aide social en Suisse depuis 20 ans.

« Oh, Allah, je te prie d’anéantir les ennemis de notre religion, anéantis les juifs, les chrétiens, les hindous, les Russes et les chiites. Dieu, je te prie de tous les anéantir et de redonner à l’islam sa gloire d’antan. » Voici la prière du vendredi faite par Abu Ramadan. Il déclare également « Celui qui prend comme ami un athée sera damné au jour dernier ».

Ce qui est intéressant, c’est que Abu Ramadan ne se présente pas comme un adepte de l’organisation terroriste « état islamique ». Que penser donc de ses déclarations belliqueuses ? Il est intéressant de lire ce que le Coran dit à ce sujet, ainsi que d’étudier la biographie de Mahomet, pour savoir si ces propos sont “conformes à l’islam” ou non.

A travers le Coran, Mahomet incite régulièrement à la violence physique envers les non-croyants : (Sourates 9:5,9:123;8:39;9:29;4:89;47:4;48:29;Bukhari 52:260 & 83:37).

Extraits :

• Combattez ceux qui ne croient pas en Dieu et au jour dernier, et qui ne déclarent point illicite ce qu’Allah et son envoyé ont déclaré tel, ceux qui n’observe pas la religion du Vrai,… tous ceux-là il faut les combattre jusqu’à ce qu’ils aient payé la capitation d’une main et qu’ils manifestent une grande humilité (9 :29)
• Combattez-les [les infidèles] jusqu’à ce que la dissension soit anéantie et que le culte soit entièrement consacré à Allah. (S8:39)
• … combattez les idolâtres là où vous les trouverez. Prenez-les, assiégez-les et attendez-les en embuscade. (S9 :5)

Mahomet parle de récompenses pour les combattants: richesse (8:60), l’amour de Dieu (4:95), le pardon des péchés (61:11-12), le paradis avec des vierges. (37 :48, voir aussi S4 :57, S2 :24, S38 :52, S44 :54, S55 :56,72, 51 :22-24,36-40). Il interdit d’avoir des amis non-croyants : « Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants » (3:28).

Mahomet parle à travers le Coran tantôt de tolérance (principalement durant la période mecquoise, lorsque les musulmans sont minoritaires et peu puissants, au début de son ministère) tantôt de violence physique à l’encontre des non-croyants (époque médinoise, lorsque les musulmans sont nombreux et puissants, à la fin de son ministère). Ce qui semble être une contradiction est en fait une évolution, les nouveaux versets remplacent les anciens (2:106, 16:101)(c.f. principe de naskh). Il y a un temps pour la tolérance et un temps pour la violence. Exemple avec la bataille de Badr (première bataille victorieuse des Arabes musulmans): Verset de tolérance 2:256 révélé avant la bataille et versets 8:39;8:65 invitant à la violence envers les incroyants, révélés à Médine après la bataille. Moins de deux ans avant sa mort, Mahomet transmet une révélation importante (9:5, le “verset du sabre”, incitant à tuer les incroyants) qui annule de nombreux versets antérieurs.

Au niveau de la violence et de la tolérance, il est intéressant de comparer Mahomet, qui était un chef de guerre ayant mené de nombreuses batailles, avec l’enseignement et le comportement de Jésus-Christ :

• Jésus parle de récompenses pour ceux qui refusent de se battre (Matthieu 5:5,5:7, 9-11).
• Jésus dit que tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée (Matthieu 26:50-52)
• Jésus appelle à aimer vos ennemis, à bénir ceux qui vous maudissent, à faire du bien à ceux qui vous haïssent et à prier pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent (Matthieu 5:38-46, Romain 12:20).
• Après la mort de Jésus, ses disciples n’ont jamais fait preuve de violence ou amassé des armes.
• Lorsque que Jésus était menacé, il ne se défendait pas, mais fuyait.
• Jésus refuse de punir ceux qui rejettent son message (Luc 9:54-56, Matthieu 10:14)
• Jésus refuse de se battre pour libérer les juifs du joug romain. Il a refusé d’instaurer un royaume politique.

On voit que l’idéologie propagée par Mahomet dans le Coran est fondamentalement différente de celle propagée par Jésus-Christ dans l’Evangile.

Je souhaite que M. Abu Ramadan soit richement béni par notre Dieu tout puissant et qu’il puisse à travers Jésus-Christ faire l’expérience de son amour, de son pardon et de sa grâce.